09 avril 2018

Jean Marc Baffert historien des orgues de Bourgogne

Jean Marc Baffert est décédé le 7 juin 2017… A Lyon où nous étions étudiants dans les années 60, nous avons participé , avec aussi Henri Delorme, à la création de l’éphémère association Louis Marchand. Ce grand organiste français du xviiie siècle a été le sujet de la thèse de Jean-Marc : La vie et l’œuvre de Louis Marchand soutenue en 1986.
A l’époque, Jean-Marc jouait l’orgue de l’église du Bon-Pasteur sur les pentes de la Croix Rousse, instrument qui se distinguait principalement par la collection de chaussures abandonnées dans le soubassement par les organistes, d’Edouard Commette à Marynie Rose…
En 1974 et 75, la revue « L’orgue » publiait dans deux « Cahiers et mémoires » Les orgues de Lyon du xvie au xviiie siècle où Jean-Marc Baffert a recensé tout ce qui a concerné l’orgue dans les couvents Lyonnais jusqu’à la Révolution française. Dans ce texte publié il y a maintenant plus de 40 ans et qui reste une référence, apparaît la rigueur de sa méthode fondée sur la recherche exhaustive des sources d’archives et leur exploitation minutieuse.
Chacun poursuivant son chemin, nous nous sommes croisés épisodiquement dans divers dépôts d’archives départementales, en particulier à Clermont-Ferrand et à Dijon.
Jean-Marc Baffert portait un intérêt tout particulier aux orgues de Bourgogne (cf. son étude sur l’orgue de Semur-en-Auxois, parue dans Connoissance de l’Orgue en 1989 et 1990), et, distingué paléographe, il a trouvé et exploité maints documents des xvie et xviie siècles.
En 1996, la fédération des orgues de la Côte-d’Or (FOCO) organisait un colloque à l’occasion de l’inauguration du grand orgue restauré de la cathédrale de Dijon. A cette occasion, nul mieux que lui ne pouvait évoquer les facteurs d’orgues qui ont travaillé en Bourgogne avant les frères Riepp. De notre invitation a résulté une conférence qu’il a présentée avec sa modestie coutumière…et qui dresse le tableau le plus complet possible sur la question. Ce texte a été publié dans les actes du colloque, brochure éditée par la FOCO et restée assez confidentielle.
Les musiciens et musicologues qui l’ont connu - et d’autres- seront certainement heureux de retrouver ici (ou de découvrir) cette étude.


En diffusant ce texte, je souhaite garder le souvenir de cet ami, historien de l’orgue aussi savant que modeste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire